Raid à Ski Tour du mont Viso en hiver
RAID À SKI
Tour du Mont Viso
du 16 au 20 janvier 2013
Le parcours du tour du MONT VISO se situe dans le massif du Queyras - Alpes Cozie Nord.
Cervin des Alpes du Sud, le mont Viso trône tel un seigneur sur le Piémont italien et le Queyras. A cheval entre la France et l’Italie.
Ski de montagne, ski de randonnée, ski de printemps, et bien sûr ski-alpinisme de compétition, autant de vocables qui reflète finalement différentes façons de pratiquer la même discipline : le ski alpinisme.
Le principe
Le ski de rando ne peut, à mon avis, s’envisager pleinement sans goûter au raid. C’est pour moi une finalité et sans ce type de voyage, car c’en est un, une saison n’est pas réussie.
On peut envisager toutes sortes de raids, en étoile autour d’un refuge, en traversée à travers un massif, en boucle, en totale autonomie, sur 3 jours comme sur 8.
Mais pour réussir un raid, il faut avant tout le préparer avec rigueur.
Chaque massif, qu’il soit glaciaire ou non est associé à une période plus favorable. Cependant, il convient de prendre connaissances des aspects climatiques locaux, pour éviter bien des surprises.
Les raids en haute montagne ou sur glaciers sont généralement réalisés à partir de la mi-avril.
Évaluer le temps de trajet pour le 1er jour et surtout le dernier. Quand on a 980 km à faire et qu’on a posé les skis à 17h, ça peut être moyen si on reprend le boulot le lendemain.
On choisit la pension complète ou l’autonomie totale, la différence de poids des sacs peut atteindre 5 kg ou plus.
Attention, il est plus facile de descendre du 40 transfo voire trafolé à 15 heures avec un sac léger qu’avec un sac lourd.
C’est pourquoi nous avons choisi une période non favorable (le froid et les refuges fermés)
On voit la logique....
En conclusion, je suis persuadé que le raid, c’est le supplément d’âme du ski de rando. C’est une mini-aventure, de grands moments de camaraderie, bref, c’est indissociable de ce sport. Et je crois que c’est ce que j’aime ...
Il n’ a pas été facile en ce début d’année 2013 de trouver un raid qui puisse fonctionner. En effet, les conditions climatiques de ce début d’année sont compliquées. A cette période, les refuges de montagne sont fermés,car ce n’est pas la période idéale pour le ski de randonnée. Sur le site “Ski tour” , il y a surtout des informations récentes pour le massif des Aravis et pour des sorties à la journée. Avec Bruno, Yves et moi même, nous avions découvert les Aravis, il y a trois ans. Et comme, Bruno et moi nous n’allons jamais dans les mêmes secteurs, privilégiant la découverte, il fallait trouver un nouveau coin. Longtemps envisagé, la Suisse, notamment pour l’accès à leurs refuges jugés luxueux. (Gaz, lumière, poêle) a été abandonnée car la météo est exécrable en ce moment. Comme d’habitude, les sacs seront chargés. J’ai notamment emmené un sac de couchage moins 10 et Bruno une veste Duvet grand Froid
Jeudi: 17 Janvier Echalp refuge du Viso
Lever 07h30, nous partons vers 9 heures. De l’Echalp, il faut poursuivre la route enneigée jusqu’au bout (1600) puis poursuivre Est en direction de la tête de Marte. Vers 2400, nous prenons à proximité du refuge du Viso la direction du col de la Sellière. Compte tenu de notre faible vitesse, due en bonne partie à moi, on abandonne l’idée de passer la frontière par le col de la Traversette (2947).De plus, ce passage est jugé très exposé. Vers 16 heures, nous arrivons à notre refuge. Il est petit, 4 places mais apparaît bien sympathique. Je suis ravi d’avoir emporté mon sac de couchage. Il n’y a pas de lumières, de poêle, de gaz. Cependant nous sommes bien. Il fait moins quatorze. Donc quand on est emmitouflé sous les couvertures, que l’on a mis toutes nos affaires, ça va!
Le reportage en PDF - clicker sur le lien
Vendredi 18 janvier
9 heures, après une nuit fraiche, moins 14 dégrès, nous partons franchir un collet vers l’Est en direction du lac Gelato, puis nous nous dirigeons vers le Sud pour remonter une combe N vers le passo Luisas.La pente est raide et la traversée est exposée en neige dure et en crampons. Du passo Luisas c’est un peu venté cependant la vue est belle. On descend en écharpe à droite pour retrouver l’itinéraire sous le col de la Traversette. Ensuite nous poursuivons par une combe évidente jusqu’à 2100 m puis on repeaute pour rejoindre vers le sud la combe du lac Fiorenza que l’on suit jusqu’au col du Viso (2680 m). Juste derrière se trouve le refuge 2640 –Il fait nuit depuis 2 heures quand notre brave équipée atteind le refuge. Celui -ci est frais et je disparaîs rapidement sous les couvertures cuver ma fatigue.
Samedi 19 Janvier
refuge viso via Passo Gallarino
refuge Vallante
Refuge Viso, 8h40 après encore une nuit fraiche, nous descendons vers le Sud pour rejoindre le Passo Gallarino (2726 m). Au col, il ne faut pas dépeauter mais rejoindre vers l’est le Passo de San Chiaffredo (2764 m) le long du GR . Il y a des manques de neige par endroit et des passages sont carrément caillouteux et un poil exposés. Ensuite nous enlevons nos peaux de phoques pour descendre dans la combe des lac lungo et Bertin . On rentre dans la forêt vers 2200 et c’est le moment que je choisis pour faire un vol plané dans un trou causé par le dégel autour d’un gros bloc de rocher.
Plus de peur pour de mal et beaucoup de surprise pour moi! J’ai dû talonner un rocher caché sous la neige. Vers 2000, nous poursuivons nord-est en traversée descendante et nous rejoignons le vallon vers 1900 (pont). La remontée le long Vallon de Valente, jusqu’au refuge Vallanta (2400m) est une étape encore longue avec un fin de parcours encore une fois de nuit!. Hum, le refuge est chauffé et nous avons de la lumière : c’est le grand luxe!! Il fait 4 degrès que demandez de plus? Si du réseau, impossible de téléphoner ou de laisser un SMS depuis jeudi matin!
Dimanche 20 janvier
Descente pénible vers Echalp Et retour epique sur laval
Après une bonne nuit passée au refuge de Vallante, nous partons à huit heures. Malheureu0 janviersement depuis hier, il a neigé sans discontinuer. C’est donc avec 15 centimètres de neige que nous allons commencé l’ascension. On va donc brasser pour accéder au col Vallante pour revenir en France. On sait déjà que nous ne serons pas à dix heures au sommet. Le col Vallante sera atteint à 11 heures. Au sommet, mince ! Le temps ne s’est pas levé, la visibilité est limitée et il est tombé au moins 40 centimètres. la galère! Ce ne sera pas une descente joyeuse mais une poussée de bâtons pour descendre à la voiture située mille mètres plus bas et surtout loin. En fait, une fois de plus Bruno a assuré. on est bien sûr tombé à plusieurs reprises, car on ne voyait pas les reliefs. Pour arriver au belvedère, là il a fallu se battre car nous étions un peu trop bas. Et porter les skis, le gros sac pour remonter une pente à 40°, c’est dur. De plus, j’espérais donner des nouvelles à Marianne et Bruno à sa femme. Depuis jeudi matin et notre passage dans les alpes italiennes nous n’avons pas de réseau. 16 h30 c’est l’arrivée au parking. On en profite pour rassurer nos proches.Le Retoure est épique: Je viens d’avoir Marianne au téléphone: Attention passage neigeux sur toute la France! La route est longue. En fait, on se dit avec Bruno que tout aura été long pour ce trek. Le col du Lautaret est fermé. La tempête est sur presque toute la France . On revient comme à l’aller par GAP. L’allure est modérée. On croise beaucoup de saleuse j’usqu’ à GAP puis pas grand chose…. La jonction entre GAP et Grenoble longue et tendue. 90 kms en deuxième sur une route qui disparait par moment. Et puis, nous n’avons pas de pneus Neige.
Nous arrivons à Laval, il est 5H30! . Il est temps! Bruno donne des cours à partir de 8 H et je commence également à 8 Heures.
Ce matin, Laval , 8 heures, c’est un joyeux cirque. Grosse neige. Mais c’est une autre histoire.....